L'article Les perturbateurs endocriniens : malfaisants a été publié sur Get Green Or Die Trying.
Qu’est ce que c’est ?
Les perturbateurs endocriniens sont partout. Dans les pesticides, les plastiques mais aussi dans les cosmétiques comme par exemple l’alcool des parfums. Ce sont des substances chimiques qui se répandent partout également, dans nos corps, notre sang, le lait maternel, les foetus, dans l’eau, dans l’air, c’est un véritable fléau. Endocriniens car ils perturbent le système hormonal : ils imitent les hormones, les modifient ou les empêchent d’agir. Ces dernières années, on a remarqué une véritable baisse de la fertilité masculine : une baisse du nombre de spermatozoïdes dans le liquide séminale, une augmentation du nombre de spermatozoïdes malformés. Au niveau mondial, la qualité du sperme a diminué de moitié. Entre 2005 et 2012, le taux de couples n’ayant pas pu concevoir après un an sans contraception est passé de 14% à 25%.
Des animaux mâles qui produisent des hormones femelles, malformation du pénis, non descente des testicules… Les risques d’hypospadias sont augmentés : l’urètre peut ne pas se former sur le pénis, mais en dessous, sous forme de fente comme pour une femme. Ce sont des changements irréversibles pour ces humains.
J’avais fait mon Travail Personnel Encadré, épreuve au baccalauréat, sur les pesticides. Les professeurs ne nous ont pas crus : « Quoi ? Une telle baisse de la fertilité ? Impossible vous avez dû vous tromper ! Mais bon à la fin de votre dossier je suis allé faire mes courses au magasin bio ». C’était en 2008. Nous ne nous étions pas trompés.
Pourquoi on n’est pas mieux protégés ?
Evidemment ces controverses ne plaisent pas aux industries chimiques : critiquer leurs produits, interdire certains composants va devoir leur faire revoir entièrement leur produit. Dans le milieu cosmétique, une formule est élaborée de manière très précise pour atteindre une odeur, une couleur, une texture et un résultat particulier. Même le flacon joue dans l’équation. Changer une donnée peut être très compliquée, et coûteuse, voire demanderait une innovation pas encore trouvée. Donc ils vont se battre de toutes leurs forces et mettre en doute toute conclusion scientifique, comme à chaque fois qu’un composant est controversé, et comme ça s’est passé avec la cigarette. Créer le doute permet de repousser une décision politique.
Actuellement la commission européenne doit trouver la définition qui va toucher tous les perturbateurs endocriniens. Comme on l’a fait autrefois avec le cancer.
Exemple de produits pouvant contenir des perturbateurs endocriniens : ce qui contient du plastique, des silicones , ce qui contient des détergents, ce qui est alimentaire. Ça fait beaucoup de chose dont il faut se méfier. Dentifrice, produits anti moustiques, tous nos fruits et légumes, sex-toys, grille-pains conserves, canettes, poêles… Vous aviez pensé à tout ça ? Inutile de préciser que notre environnement en est pollué : les eaux en sont infestées, ainsi que nos océans, transformant les humains comme les animaux.
En plus il est plus facile de chiffrer l’impact qu’une interdiction aura sur la santé économique d’un pays, que ce qu’il risque de se passer avec autant de problème de fertilité et cancers. Donc tout le monde traîne des pieds. Le problème ne vient pas uniquement de la législation européenne : avec TAFTA, le nouveau marché transatlantique,les lobbys américains s’en mêlent.
Comment faire pour les éviter ?
Il n’y a actuellement pas de critère légal pour définir un perturbateur endocriniens. On ne sait pas quand ce sera le cas, et comment ils vont légiférer dessus. Peut être que certains seront interdits, et pas d’autres, comme ça a été le cas pour les parabens, qui sont suspectés d’en être. Pourtant ils sont tous dangereux s’ils atteignent le foetus au moment précis où il a besoin de certaines hormones. Comme actuellement il n’y a rien pour nous protéger et que nous ne savons pas quand/si ça arrivera, prenez les devants, et boycottez-les. Ca va être extrêmement difficile et nous n’arriverons probablement pas à tous les exclure. Mais ce sera toujours ça. C’est dans les cosmétiques qu’on les retrouve le plus, c’est pourquoi je fais une série d’articles pour apprendre à lire l’étiquette des flacons. Savez-vous que 71% des fonds de teints contiendraient au moins un perturbateur endocrinien ? Ainsi que des agents pénétrants ce qui favorisent leur absorption.
Il faut donc maintenant se méfier : des parabens et conservateurs comme le triclosan, des phtalates, certains silicones comme le cyclopentasiloxane/cyclomethicone, et des substances comme le benzophenone et ethylhexyl methoxycinnamate, le BHA, le bisphénol A…
Quant aux objets et aliments, méfiez vous du PVC, des substances comme le téflon qui repoussent graisses et eau, des plastiques en général, de certaines encres…
Donc choisissez des bocaux et biberons en verre par exemple, des poêles sans téflon ou en céramique, etc. Oui il y a des alternatives, même si ça nous demande des efforts car nos sommes habitués à un mode de vie empoisonné. Mais une fois ces efforts commencés, on s’y habitue facilement
Connaissiez-vous les perturbateurs endocriniens ? Que comptez-vous faire ?
- Reportage « Mâles en Péril »
- Documentaire « Endoc(t)rinien »
- Le site Générations Cobayes
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